La dégradation continue des relations entre Washington et Pékin inquiète de plus en plus…
Deuxième séance de forte consolidation sur le marché pétrolier avec un baril de brut léger américain qui flanche sous les 59 dollars.
Le WTI pour livraison juillet chute actuellement de 4% à 58,9$ sur le New York Mercantile Exchange, au plus bas depuis le mois de mars, alors que le baril de Brent de la mer du Nord abandonne 3,4% à 68,6$ à Londres.
Inquiétudes sur la croissance mondiale
La dégradation continue des relations entre Washington et Pékin, qui fait craindre que le conflit commercial se mue en « guerre froide technologique » prolongée, et ses conséquences sur la croissance mondiale pèse sur les cours de l’or noir. L’annonce d’indicateurs de conjoncture décevants dans la zone euro, et notamment en Allemagne qui est censée être le moteur de la région, n’a fait qu’accentuer la pression sur les prix du pétrole. L’indice PMI manufacturier allemand est en effet tombé, selon l’estimation « flash », à 44,3 en mai, s’inscrivant pour le cinquième mois consécutif sous le seuil des 50 qui marque la séparation entre la croissance et la contraction de l’activité, tandis que l’indice Ifo du climat des affaires s’est encore dégradé.
Hausse surprise des réserves américaines
Hier, l’annonce d’un bond inattendu des stocks hebdomadaires américains de brut avait déjà provoqué des dégagements appuyés sur le brut.
« Ni les nouvelles tensions au Moyen-Orient, ni la possibilité que l’accord de réduction de la production de l’OPEP+ ne soit prolongé n’ont réussi à faire sortir le pétrole brut de sa fourchette étroite », explique à ‘Bloomberg’, Ole Sloth Hansen, responsable de la stratégie matières premières chez Saxo Bank à Copenhague. « Les craintes concernant l’impact de la guerre commerciale sur la croissance économique mondiale ainsi que la vigueur persistante du dollar plafonnent les prix ».